DE LA PRÉHISTOIRE AU MOYEN ÂGE

La préhistoire et la protohistoire

Les plus anciennes traces d’occupation de la Presqu’île datent de 5000 ans avant J.C.. Il s’agit de sépultures et de squelettes humains retrouvés sur l’îlot de Théviec en face de l’isthme de Penthièvre.

Entre 4500 et 2000 ans avant J.C., les hommes dressent des mégalithes. Par comparaison, la plus ancienne pyramide d’Egypte date d’environ 2700 avant J.C.. Menhirs, dolmens et allées couvertes sont bâtis sur Quiberon et ses alentours.

 

L’antiquité

Après la période de l’âge de bronze, les Gaulois de la tribu des Vénètes règnent sur un territoire ayant les limites du Morbihan actuel (ce peuple donna son nom à la ville de Vannes). Jules César les évoque dans La Guerre des Gaules :

Par leur marine considérable, leur supériorité nautique bien reconnue et leurs relations commerciales avec l’île de Bretagne, les Vénètes étaient devenus un peuple très puissant, dont l’autorité s’étendait au loin sur tout le littoral de la Gaule et de la Bretagne Insulaire. Ils possédaient un petit nombre de ports situés sur cette mer ouverte et orageuse à de grandes distances les uns des autres et rendaient tributaires presque tous les navigateurs obligés de passer dans leurs eaux.

En 56 avant J.C. les Romains envahissent l’Armorique et asservissent les Vénètes.

Vers l’an 435 les Bretons, contraints à l’exil par les Angles et les Saxons qui conquièrent la Grande Bretagne, s’installent en Armorique, qui deviendra la Bretagne. C’est le début de la christianisation.

Le Moyen-Âge

Jusqu’au XIème siècle, Quiberon est une île. En raison d’un déboisement intensif, de grandes quantités de sable sont progressivement déplacées vers la Baie, créant ainsi une bande de sable (tombolo) entre l’île et le continent : il s’agit de l’isthme actuel.

ÉPOQUE MODERNE

En 1746, la grande escadre anglaise de l’Amiral Lestock, composée de 40 vaisseaux, débarque. Il somme la péninsule de se rendre. Le Capitaine Général, de Penhoët, refuse. Ses hommes seront battus par ceux du Général anglais Sinclair. Les habitants de la Presqu’île fuient tandis que leurs villages sont pillés et incendiés.

Constatant l’étendue des dégâts, le Duc de Penthièvre décide d’aménager la Presqu’île de redoutes. La construction du Fort de Penthièvre débutera en 1747.

L’Affaire de Quiberon

Suite à la Révolution de 1789, de nombreux nobles se sont réfugiés en Angleterre. Ces émigrés persuadent les Anglais d’un éventuel renversement de la République par le soulèvement de la Bretagne en lutte contre le gouvernement révolutionnaire.

En juin 1795, 5 400 émigrés royalistes débarquent à Carnac. Environ 12 000 Chouans, venus de tout le Morbihan, s’allient à eux. L’Armée Républicaine, menée par le Général Hoche, réussit à repousser les Royalistes sur la Presqu’île. Retranchés dans le Fort Penthièvre, ils sont assaillis par les Républicains dans la nuit du 20 juillet. Le lendemain, ils capitulent ; sur les 6 263 arrêtés, 748 seront fusillés. Sur la plage du Porigo, une stèle commémore leur reddition.

 

 

XIXème et XXème siècles

A la fin du XIXème siècle, le quartier des conserveries de Port Maria se développe suite à la découverte du chimiste Appert permettant la stérilisation des aliments. Quiberon devient le premier port sardinier de France avec la création des « usines à sardines ». De nombreuses familles Bigoudènes s’y installent. Les femmes travaillent dans les conserveries pendant que les hommes partent en mer.

L’inauguration de la ligne de chemin de fer Auray-Quiberon en 1882, initialement construite dans le but d’acheminer des munitions vers les batteries de la côte, va modifier la vie de Quiberon. La pêche, la conserverie et l’exploitation chimique des algues brûlées dans les fours à goémons vont peu à peu faire place au tourisme.

Une clientèle aisée fréquente la station, construisant des villas ou séjournant dans les hôtels, dont l’actuelle mairie qui recevait les visiteurs les plus prestigieux : Anatole France, Gustave Flaubert… A partir de 1893 et durant une trentaine d’années, la comédienne Sarah Bernhardt transitera par Quiberon pour rejoindre sa maison de Belle-Ile. En 1896, Henry Ceard, académicien Goncourt, s’installe dans une maison de Port Haliguen où il y restera 10 ans. Sa vie quiberonnaise lui inspirera Terrains à vendre au bord de la mer.

Le 1er juillet 1899, de retour de l’Ile du Diable en Guyane, Alfred Dreyfus débarque à Port Haliguen. Le 17 juillet 1932, une plaque commémorative sera apposée sur le quai de Port Haliguen par la Ligue Française des Droits de l’Homme et du Citoyen.

 

Le 21 novembre 1911, en pleine tempête, le Carl Bech, un trois-mâts norvégien, sombre près de la Pointe de Beg Er Vil, engloutissant les 16 membres d’équipage. Ce naufrage, plus que d’autres, marquera durablement l’esprit des quiberonnais.

 

Les congés payés popularisent la station avec l’essor des campings et la création de la « colonie » SNCF. Les colonies de vacances ouvrent pour offrir à de nombreux enfants les charmes de la mer.

 

En 1964, le Centre de Thalassothérapie est inauguré. Louison Bobet, cycliste breton qui remporta trois Tours de France consécutifs, en est le promoteur. Il est toujours fréquenté par de nombreux curistes qui profitent de son emplacement exceptionnel face à la mer.

 

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