Les villages de Quiberon : le charme de l’authenticité

La commune de Quiberon est composée d’un bourg centre, autour de Port Maria, et d’une constellation de petits villages : Saint-Julien, le Manémeur, Roch Priol, Kermorvan, Kerniscop, Kernavest, Kerné…

 

Ces hameaux sont densément bâtis, sillonnés de ruelles étroites et percés de placettes où se réunissaient autrefois les familles. Les maisons traditionnelles en pierre, souvent blanchies à la chaux, sont imbriquées les unes dans les autres. Parmi elles se distinguent les maisons « de capitaine ». Construites principalement au XIXe siècle, plus cossues, elles sont ornées de lucarnes et entourées d’un jardin clos de hauts murs.

 

De cette vie de village, témoignent encore les lavoirs, comme celui du Ragot aujourd’hui aménagé en jardin paysagé, ou celui de Kerniscop sur la Côte Sauvage. Ils se découvrent au hasard des promenades sur les chemins de la lande ou dans les villages.

 

Le patrimoine religieux : l’église Locmaria et les chapelles

L’église Locmaria

L’église Locmaria est l’église du bourg. Elle a été édifiée de 1900 à 1902 sur l’emplacement d’une ancienne église et de son cimetière. L’explosion de juillet 2018 a sévèrement endommagé ses vitraux qui ont été restaurés à l’identique.

Parmi ces vitraux, on remarque le « don des baigneurs », offert par les riches estivants de la Belle Epoque.

 

La chapelle Saint-Clément

Cette chapelle a été construite en 1875 sur les fondations du prieuré bénédictin primitif. Des fouilles, entreprises dès 1870, mirent au jour les vestiges de deux chapelles successives et d’un cimetière comportant plusieurs niveaux de sépultures, encore en partie visibles sur la dune. Cela confirme l’utilisation de cette nécropole pendant au moins 1000 ans à compter de l’an 500. Traditions et fouilles attestent que Saint Clément est le plus ancien centre paroissial.

 

 

La chapelle Saint-Julien

Cette chapelle a été construite en 1859 sur les vestiges d’une chapelle dévastée en 1746 par l’escadre anglaise de l’amiral Lestock. En 1910, la chapelle laissée à l’abandon servait d’entrepôt pour les pêcheurs du village. En 1928, les habitants de Saint-Julien la restaurèrent. Trois vitraux ornent l’intérieur : celui de la Crucifixion (1934), celui de la Nativité (1993) et celui de la Pêche miraculeuse (2009).

 

 

 

 

L’architecture balnéaire

Le développement du chemin de fer et l’engouement des classes aisées pour le bord de mer dans la seconde moitié du XIXe siècle favorisent l’essor du tourisme balnéaire. La station de Quiberon est reconnue en 1924, mais son attractivité est plus ancienne.

Dès la fin du XIXe, d’élégantes villas sont construites par de riches familles qui choisissent Quiberon pour villégiature. Les plus pittoresques demeurent encore le long du boulevard Chanard et surtout l’emblématique château Turpault, manoir anglo-médiéval construit en 1904 pour un filateur choletais, sur une pointe rocheuse à l’entrée de la Côte Sauvage.

Pendant cinquante ans environ, des villas sont édifiées à Quiberon, imposantes ou modestes, formant dans la ville et les villages un répertoire architectural fantasque où toutes les inspirations se mêlent jusqu’à l’exotisme du lointain Orient.

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